d'Lëtzebuerger Land


Musique
expérimentale
Tout
est promesse
Karolina
Markiewicz
Lorsqi
'()N '()N tE VOIT pour la première .0,s, .0,s, .0,s, il vous fait penser à un Indien. ■H- silhouette menue, un visage par le temps et son histoire Prieure, de longs cheveux noirs W allongent un peu plus encore ces listes arrondis. Steve Kaspar est puvent pressé, c'est comme s'il avait es rendez-vous fixes avec son uniers unierss bien à lui. Celui des sons et de a philosophie. Le sound et la matiè.< deux mots qui l'englobent. Pas et°nnant, et°nnant, il est ce que l'on appelle n musicien, mais il est presque avantage faiseur de sons, arrangeur 5e 5e sons mais aussi vidéaste. Il doit eire eire bon d'entendre ce qu'il entend, 'doit être bon de distinguer chaque rctit son, petit mouvement visuel, "y voir la merveille ou bien des tfates, plein de couches superpo- S(VS. S(VS. S(VS. S(VS. travail est un travail de cherheur, comparable à celui d'un clans le domaine de l'ar./téologie, sauf que lui, il pratique archéologie archéologie sonore. Steve Kaspar, p une jeune vieil homme, tout arrime le sont les Indiens et il est fusionné... presque même brillamment écorché. Il manie une grande Inété de supports dans différentes Psciplines, la peinture et le dessin, a photographie et la vidéo, la poé'e poé'ee et la littérature et puis surtout la 't'sique, les sons... : Quel est votre parcours ? y&'est-ce qui vous a mené à la musique, Ux*x Ux*x sons ? t. *"e Kaspar : Mon parcours, comme °Us dites, n'a rien de linéaire, ce pas une topologie normale. Je ai ai pas de diplômes, pourtant je ne Peux Peux Peux pas dire que je n'ai pas étudié, 11 cherché durant les cinquante ornières années. Je me sens de capter les choses autour e moi, mais sans mysticisme. Tout st basé, au départ sur l'identité, "l" "l" "l" le monde fonctionne comme a> a> moi aussi. Ainsi au début, j'ai
cherché
mon langage, la manière la plus honnête de pouvoir m'exprimer et de confronter mon expression avec l'entourage. J'ai toujours eu beaucoup d'intérêt à m'introduire clans tous les domaines de création. À la fin des années 1970, j'ai participé à des laboratoires de recherche artistique avec d'autres chercheurs d'expression propre, tels que Jan Fahre1. Fahre1. Fahre1. C'est marrant parce que ce phénomène, on y revient beaucoup maintenant, alors que juste après la période 70-80 on a eu le besoin vital de se délimiter et de faire un seul art à la fois. Comment expliqueriez-vous votre travail, vers quoi tend-il ? De quelle manière avezvous reconnu d'une pari et appris d'autre part, votre métier d'artiste-créateur ? Pour moi, tout converge toujours et encore, mais cela ne se fait pas d'un trait, il y a différentes phases, tout comme en géologie il y a différentes strates ou dans le fonctionnement de la mémoire humaine il y a différents niveaux. J'ai ce besoin de travailler le son de cette manière aussi, d'abord j'enregistre les sons qui m'interpellent et je les écoute. Ceci constitue pour moi déjà une création à part entière. Mais ce n'est pas prétentieux de dire ça, c'est souvent le hasard qui assemble bien les choses, qui les met bout à bout et tels
qu'ils
sont là, ils représentent un noyau. De ce noyau qui se trouve confronté (donc exposé en règle générale) se forment différentes captations. Plus simplement : j'essaie de créer, pour ma part il s'agit d'ambiances sonores, que je vais exposer et qui par le biais des spectacteurs/visiteurs me reviennent différentes, enrichies. Mais dans le processus de la création même, je travaille de cette manière : j'enregistre donc, je ne retraite que très peu, j'écoute, je fais écouter et à partir de ça je retravaille. Pour moi, c'est ça le propre de la matière. Mon travail tend vers la convergence et passe par la stratification (mais non hiérarchisation). Depuis vingt ans, je m'oriente de façon intuitive et non rationnelle, je tache de me confronter à mon noyau, de l'écouter. Ce qui a été important pour moi, c'est la rencontre avec des gens qui avaient les mêmes intérêts, c'est ce qui arrive souvent entre les gens (il rit timidement et se refait une roulée). J'ai traîné en France, en Angleterre, en Allemagne, d'abord comme ça, comme tout le monde dans la rue et puis plus près de mes intérêts, par exemple dans les différentes universités. À Cologne j'ai rencontré le compositeur Maurizio Kagel qui se préoccupait beaucoup de la pédagogie créatrice. J'y ai suivi une formation concernant le Nouveau théâtre musical. J'ai eu à faire à Stockhausen etj'ai beaucoup appris. De rencontrer, de confronter, ça donne envie d'aller encore plus loin dans les recherches sur un sujet aussi incroyable que le son. Parce qu'au milieu de tout, le sound a toujours été présent pour moi. Cependant
comme
je le dis et redis, je n'exclue rien, j'essaie de tout expérimenter. Depuis dix ans environ, c'est l'image qui me préoccupe, plutôt son statut d'ailleurs. Parfois, on vous voit avec votre caméra digitale, mais c'est curieux vous la tenez à bout de bras sans trop regarder, est-ce une manière pour vous de vous confronter avec l'image enregistrée dès lors qu'elle est mise ensuite sur un support visible ? Est ce Ici son statut ? Pour moi, toutes les données fixées ne sont que des outils pour expérimenter davantage. Les notions existantes, je ne les renie pas, j'essaie seulement de ne pas trop les manipuler. Je peux bien sûr les assembler d'une certaine façon dans ma recherche mentale, mon rapport à la spiritualité par exemple est très grand, dans la mesure j'y vois la meilleure manière de relier l'empirique et le scientifique, ou encore l'esprit et la substance. Tout comme l'est la musique, les images sont des supports pour ma communication. Et tout est épiphanie de la nature : lumineux, sauvage et incantatoire. Tout passe par le point choix ÎAvec quels autres créateurs vous sentez-vous proches à Luxembourg ou ailleurs ? Je me sens très proche du label Sub Rosa-, une sorte de petit monstre, parce que rugueux avec des piques et des creux, calme et terriblement bruyant. Un label qui regroupe tout l'expérimental. Je me sens aussi proche de Vera Weisgerber avec qui j'ai souvent travaillé dans le passé. Et puis je me sentais proche de la Galerie Toxic et d'Armand Hein, qui a été le premier à me donner un espace pour mes mises en confrontations. Et finalement mais non
exhaustivement
il y a Meshac Gaba, un artiste conceptuel africain qui m'a donné l'envie de découvrir la musique dans un processus archéologique'. Je me sens lié à beaucoup de gens et c'est avec eux que j'aime travailler, échanger et confronter. Expérimenter. Et pour finir : quelle est votre actualité ? Avec Hans W.Koch, W.Koch, j'ai l'occasion de montrer mes dessins à Bruxelles, touten présentant ma nouvelle création sonore qui s'inscrit toujours dans Sound-fields. Ceci dans un lieu vraiment incroyable, le CCNOA (Center for contemporary non-objectve art)*. Sinon, juin/juillet de cette année, dans le cadre de la Lettre Volée, du label Sub Rosa, paraîtra un coffret de toutes mes compostions5 avec le titre Soundfields. En fait, tout reste à construire, tout est promesse.
Portrait-interview
de Steve Kaspar, musicien expérimental et artiste pluridisciplinaire
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Steve Kaspar s'investit par la suite dans les performances et recherches audiovisuelles et théâtrales et collabore avec le Stalker à Bruxelles. De 1978 à 1982, il suit cette formation d'un nouveau genre, qui donne plus de place à l'expérimentation. 2 Le label Sub Rosa est basé en Belgique et soutient pour grande partie la musique contemporaine expérimentale. 3 D'après Steve Kaspar, la société africaine a développé un type de communication plutôt sonore ou même les images sont apportées à un état de réception sonore. C'est dans ce cadre qu'il prépare un projet Hi.Xul en collaboration avec le Sénégal. 4 L'exposition au CCNOA dure encore jusqu'au 13 juillet 2003, avec une performance le 13 juin ; ouverture les vendredi, samedi et dimanche de 14 à 18 heures ; 2, rue Notre Dame du Sommeil, Bruxelles 1000 ; Tel : 0032 2 502 6912 ; e-mail : ccnoa.annex@belgacom.net 5 Discographie de Steve Kaspar : Generation, CD audio, La Lettre volée 1998 ; Come Closer, La Lettre volée 2000 ; The Trail Ring (a backup burst) + Nos Es Mio (ceux qui ont la patience), sortie prévue pour 2003 Steve Kaspar jouera jeudi prochain, 5 juin, dans le cadre du festival Sonic Grocery à la galerie Alimentation générale (voir ci-dessous)
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